Antoine Rivard

antoine-rivardNé à Québec, le 14 novembre 1898, fils d’Adjutor Rivard, professeur et juge à la Cour d’appel de la province de Québec, et de Joséphine Hamel.

Antoine suivit des cours privés, puis étudia au Séminaire de Québec, à l’Université Laval

Lors de la Première Guerre mondiale, il s’enrôle comme soldat dans l’armée canadienne et il suit un cours d’officier à l’École royale d’infanterie d’Esquimalt en Colombie-Britannique.

En 1918, il est envoyé à Vladivostok, en Sibérie, avec le 259e bataillon du corps expéditionnaire pour y aider les troupes blanches en lutte contre l’Armée rouge.

Il y gagne le poste de lieutenant en 1919. Plus tard, il sera major de réserve dans le régiment d’infanterie de Montmagny.

De retour au Québec, il étudie le droit à l’Université Laval où il obtient une licence en droit. Il est admis au Barreau le 11 juillet 1922.

Le 27 novembre 1923, il épouse à Québec Lucille Garneau, fille de Georges Garneau, ingénieur et ancien maire de Québec, et de Mary Alma Benoît. Le couple aura trois enfants : Claire, Jean et Suzanne.

Issu d’une famille conservatrice, il commence, au début des années 1920, à militer pour le Parti conservateur du Québec et devient l’ami de Camillien Houde et de Maurice Duplessis. Au moment où Duplessis devient chef du parti conservateur, en 1933, Rivard devient le principal organisateur du partie et l’aide à remporter les élections générales de 1936.

Collaborateur aux journauxL’Événement et Code criminel du Canada en 1939.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il met temporairement la politique de côté pour commander une escadrille du Corps d’entraînement de l’université Laval du Corps royal de l’aviation canadienne

De 1922 à 1960, pratiqua le droit à Québec où il fut membre de plusieurs cabinets. Parallèlement à sa carrière de criminaliste, il enseigna à l’Université Laval où il fut professeur agrégé à la Faculté de droit en 1933, puis professeur de procédure civile et titulaire de la Chaire de droit criminel en 1941.

Lors de l’élection générale québécoise de 1944, Antoine Rivard se présente candidat de l’Union nationale dans la circonscription de Québec-Centre mais il est battu. Il se présente de nouveau comme candidat unioniste à l’élection générale de 1948, cette fois dans la circonscription de Montmagny et il remporte la victoire. Il devient aussitôt ministre d’État (ministre sans portefeuille), assermenté le 15 décembre 1948. Il est réélu comme député de Montmagny lors de l’élection générale de 1952 et à l’élection de 1956

Créé conseil en loi du roi le 22 décembre 1932. Membre du comité catholique du Conseil de l’instruction publique en 1946. Président du Jeune Barreau de Québec et membre du Conseil du Barreau. Bâtonnier du Barreau du district de Québec en 1946, puis bâtonnier du Barreau de la province de Québec en 1946 et en 1947.

Nommé membre du conseil de cette université en 1953 et membre du bureau des gouverneurs en 1957. Membre du bureau des gouverneurs de l’École de commerce de Laval et professeur émérite en 1966.

Récipiendaire de doctorats en droit honoris causa des universités Laval en 1947, de Montréal en 1951, d’Ottawa en 1953, de Paris en 1953, et du Collège Bishop’s en 1957.

Créé officier de l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem en 1956. Ancien président de la section de droit criminel de l’Association du Barreau canadien, du comité France-Amérique de Québec et de la Société de réadaptation de Québec.

Membre et président du Club de la Garnison. Membre des Chevaliers de Colomb, du Cercle universitaire et des clubs Renaissance, Laurentides et Kiwanis.

Lors d’un discours devant les membres du club Kiwanis-Saint-Laurent, durant les années 1950, Antoine Rivard tient à faire l’éloge du bas niveau scolaire des Québécois de l’époque: « Nos ancêtres avaient la vocation de l’ignorance et ce serait une trahison que de trop instruire les nôtres ».

Assermenté ministre d’État le 15 décembre 1948. Solliciteur général dans le cabinet Duplessis du 12 avril 1950 au 11 septembre 1959. Ministre des Transports et des Communications dans les cabinets Duplessis, Sauvé et Barrette du 30 juin 1954 au 5 juillet 1960. Procureur général dans les cabinets Sauvé et Barrette du 11 septembre 1959 au 5 juillet 1960.

Rivard devient alors l’un des hommes forts du gouvernement. Il participe à toutes les conférences fédérales-provinciales et conseille son chef dans sa lutte contre le gouvernement fédéral pour l’empêcher de subventionner les universités québécoises, puisque l’éducation est de compétence provinciale en vertu de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867.

Rivard devient alors une des cibles préférées des caricaturistes du Devoir, qui le présente comme un personnage servile et insignifiant. D’ailleurs, son attitude guindée et déférente agace, semble-t-il, Duplessis lui-même, qui le lui reproche souvent. Il est également très dépensier et a souvent des problèmes avec le fisc. Duplessis doit par deux fois payer son impôt annuel sur le revenu.

En 1958, après le dévoilement du scandale du gaz naturel, il se permet d’interrompre Duplessis en pleine conférence de presse mais se fait vite remettre à sa place : « Tais-toi, tais-toi, laisse-moi faire ». Dans une caricature, Le Devoir transforme cette phrase en une réplique duplessiste devenue célèbre: « Toé, tais-toé ».

À la mort de Duplessis, en 1959, les journaux avancent le nom de Rivard comme successeur possible, mais celui-ci préfère se rallier à Paul Sauvé, qui devient premier ministre et confirme Rivard dans son poste de ministre des Transports et des Communications. Le 11 septembre 1959, Sauvé nomme en plus Rivard au poste de Procureur général, ministère qui était détenu auparavant par Duplessis.

Lorsque Sauvé décède à son tour, le 2 janvier 1960, Rivard n’est pas plus intéressé par le poste de chef du parti et joint les rangs d’Antonio Barrette. Rivard conserve ses postes de ministre des Transports et des Communications et de Procureur général dans le gouvernement Barrette, jusqu’au 5 juillet 1960.

Lors de l’élection générale de 1960, Rivard est défait dans sa circonscription par le libéral Laurent Lizotte.

Le 9 mars 1961, Rivard est nommé juge à la Cour du Banc de la reine. En 1973, il démissionne et devient conseiller au bureau des avocats Flynn, Rivard, Jacques, Cimon, Lessard et Le May.

Décédé à Québec, le 26 décembre 1985, à l’âge de 87 ans et 1 mois. Inhumé à Sainte-Foy, dans le cimetière Notre-Dame-de-Belmont, le 28 décembre 1985.

Extraits des fiches bibliographiques des députés, Assemblée nationale, Québec et de Wikipédia.